Un an aprés ...

Soyons clair : la tenue de ce blog manque un peu d'assiduité. Profitons de ce jeudi de l'ascension pluvieux qui nous tient loin du jardin pour faire un point. Ainsi, les rares fans de cette publication trouveront enfin les satisfactions attendues.

Que dire de l'expérience BRF 2009, sinon que le succès a été ... mitigé.

Culture des petits pois

Les petits pois se sont développés sans aucun souci et ont donné une récolte normale. Mais rappelons nous que ce sont des légumineuses (fabacées), donc aptes à fixer l'azote de l'air. Ainsi se moquent-ils comme de leur premières feuilles de la faim d'azote que peut générer l'enfouissement précoce du BRF.

Ils ont donc bien profité de la fraîcheur procurée par le BRF et nous ont donné une belle récolte.

A l'automne, nous avons engazonné cette parcelle et observé que le gazon avait beaucoup de mal à se développer et était jaune, sauf sur le fond le parcelle où avait été installé le compost durant deux ans.

Culture des tomates

Bien différente est la réalité pour les tomates. Sur ce point, nous avons fait preuve d'un optimisme démesuré. Nous pensions que la faim d'azote serait de durée limitée (cf : certains ouvrages ...) et que nos plantations n'en souffriraient que deux ou trois semaines.

La réalité fût bien différente de cette théorie.

Nous avons planté les tomates 2 mois aprés l'enfouissement, en prenant soin de les accompagner d'une fertilisation organique "spéciales tomates", comme à l'accoutumée.

Une majorité de plants sont restés au même stade de développement du jour de la plantation à la fin de la saison sans produire le moindre fruit ... (voir photo)

D'autres ont été plus courageux et se sont développés, au mieux à 50% de la normale en donnant quelques fruits.

Entre temps nous avons essayé de les requinquer avec du purin d'ortie, puis de la conssoude, litho-marine et enfin du guano. Rien n'y a fait !

Apport tardif (printemps au lieu de l'automne), printemps froid et venteux entraînant une certaine sècheresse de surface, n'ont  pas permis une bonne mycorhization. Est-ce une raison de l'échec ?

A l'automne nous avons constaté que la terre était souple, humide, agréable à travailler et riche de vers de terre. Une bonne odeur de sous-bois s'en dégageait. Le BRF était riche en filaments blancs, mais enrore peu décomposé. La terre était franchement noire sur ses trois premiers centimètres.

Sur la parcelle des tomates, nous avons planté des pommes de terre après avoir retourné le sol ce printemps et enrichi avec un engrais organique complet. Le démarage de la végétation est normal pour le moment.

Culture de fleurs (prairie fleurie)

Pour ce qui est de la parcelle florale, nous avons observé un développement normal des végétaux. Les liserons s'y sont même trouvés bien à leur aise... Bizarrement, pas de faim d'azote !

Mulching sur les framboisiers

Nous avons également utilisé du BRF en mulching au pieds des framboisiers. L'herbe a été ainsi tenue en respect. La fraîcheur s'est bien maintenue et nous n'avons pas eu à arroser. La récolte a été tout à fait satisfaisante. L'entretien du sol a été facilité à l'automne et ce printemps.

Que conclure de ce premier essai ?

D'abord, la faim d'azote est une dure réalité du BRF. Sauf à vouloir cultiver des fabacées, il faut laisser du temps au temps et à la nature pour qu'ils fassent leur ouvrage.

Le BRF procure, à la longue, un amendement intéressant permettant un enrichissement biologique du sol et le maintien d'un taux d'humidité permettant de limiter les arrosages ... sans pour autant les supprimer. Toutefois, il faut veiller à faire des apports échelonnés sur les parcelles et bien organiser ses cultures en conséquence pour éviter les déboires.

Et maintenant ...

Nous avons re-commandé du BRF pour la saison 2010. Nous l'utilisons en mulching et pour matérialiser des allées. Nous attendons la suite de l'expérience sur les trois parcelles pour en tirer tous les enseignements.